RÉSURGENCES COMMUNES
Territoires et techniques face au droit
Affiche : résurgences communes
(Journée d’études co-organisée par le groupe “politiques urbaines” du Quartier Libre des Lentillères, et l’atelier “penser les transitions” de l’Université de Bourgogne)
A l’heure où les luttes territoriales, dont certaines sont victorieuses, constituent un des espoirs principaux contre la crise du monde occidental, nous sommes nombreux et nombreuses à éprouver le besoin de densifier collectivement nos connaissances et notre imaginaire des formes d’appartenance à la terre et de propriété collective. Dans ce but, redécouvrir un passé enseveli puis s’interroger sur les enjeux juridiques de la résurgence actuelle des Communs nous paraissaient être un bon point de départ…
10h : présentation de la journée
10h30 : Propriétés du foncier, communs et conflits
(une histoire des espaces ruraux bourguignons du Moyen-Âge à l’époque moderne par Vincent Balland)
Avant le XVIIIème siècle, une grande diversité de statuts juridiques encadrent le foncier. Landes, terres arables, prés, forêts, vignes, connaissent également une multiplicité d’usages collectifs. Non sans susciter de nombreux conflits, la seigneurie, la bourgeoisie montante et l’État royal vont progressivement abroger les droits d’usage. Ces transformations annoncent les mutations juridiques qui succèdent à la Révolution française et préparent le terrain à la concentration du Capital.
Présentation complète de la séance ici : https://fragmentation.noblogs.org/documents/
14h : Le droit à l’épreuve de la résurgence des commons
(discussion avec Serge Gutwirth et Isabelle Stengers)
La disparition des commons est en fait une éradication liée au développement du régime de connivence entre la liberté d’entreprise des propriétaires et la souveraineté de ce super-propriétaire qu’est l’État. La résurgence des commons aujourd’hui peut être annonciatrice d’une réinvention de la durabilité des usages terrestres. Mais elle se heurte frontalement aux lois et droits en vigueur, qui sont héritières de leur éradication. Une articulation entre le droit en vigueur avec ce qu’exige la vie des commons est-elle possible ?
La journée aura lieu à l’Espace autogéré des Tanneries, 37 rue des ateliers, Dijon.